En cours (2022‑2026)
Les pesticides altèrent la santé et les fonctions des sols qui procurent des services écosystémiques clés, compromettant ainsi les rendements agricoles. La présence de pesticides dans les milieux aquatiques a également été documentée. Par contre, les effets de ces pesticides sur la santé des écosystèmes et sur la biodiversité sont relativement peu connus. Il est donc primordial d’évaluer l’impact des pesticides (et ceux de leurs mélanges) sur le biote et sur les interactions entre les niveaux trophiques, ainsi que sur les fonctions écosystémiques des agroécosystèmes. Ce projet vise à identifier les réponses des organismes vivant dans les sols et les cours d’eau à la suite d’une réduction de l’utilisation de pesticides. Le succès de la restauration d’un écosystème, ici en réponse à une réduction des pesticides, nécessite l’utilisation d’indicateurs biologiques afin de déterminer si les mesures mises en œuvre sont efficaces et donnent les résultats escomptés. Ces connaissances, jusqu’ici incomplètes voire absentes, sont fondamentales afin de soutenir et de justifier la transition vers une agriculture plus écologique. En effet, cette transition nécessite une compréhension de l’état actuel ainsi qu’un portrait de l’état futur à la suite à des changements. Le projet repose sur des études in situ directement au champ chez des agriculteur.trice.s partenaires et dans des cours d’eau agricoles, ainsi que sur des expériences en laboratoires et en mésocosmes extérieurs. Une série de descripteurs biologiques seront suivis pour mesurer les effets des pesticides (et de leur réduction) sur le biote terrestre et aquatique. Ce projet permettra d’établir un niveau de référence des effets des pesticides sur les écosystèmes agricoles afin de bien jauger les bénéfices d’une diminution de l’usage de pesticides sur leur santé. Comprendre la toxicité des pesticides sur ces écosystèmes, pouvoir l’estimer et la prévoir par des tests représentatifs de ce qui se passe dans le milieu naturel, permettra de cibler les pesticides/mélanges les plus préoccupants afin de guider les décisions quant à leur usage. Les connaissances issues du projet pourront avoir des retombées importantes à la fois sur les décisions de gestion au champ par les agronomes et les agriculteur.trice.s, et également sur les décisions de gestion liées au suivi environnemental, à la mise en place de tests de toxicité plus représentatifs et à l’élaboration de critères de conservation des milieux naturels. Le projet vise également à maximiser le maillage avec les partenaires et les échanges de savoir afin de promouvoir les collaborations mutuellement bénéfiques. C’est dans cette vision que des actions de consolidation des connaissances et de mobilisation vers les milieux utilisateurs seront au cœur des activités.
Sites associés
AgriSolEau – Des Hurons
AgriSolEau – Du Chêne
AgriSolEau – Du Chicot
AgriSolEau – Gibeault-Delisle
AgriSolEau – Lévesque
AgriSolEau – Mitchel
AgriSolEau – Nicolet Sud-Ouest
AgriSolEau – Pot-au-beurre
AgriSolEau – Rousse
AgriSolEau – Saint-Régis
AgriSolEau – Saint-Zéphirin
Région(s) administrative(s) de la tenue du projet
15 - Laurentides
16 - Montérégie
17 - Centre-du-Québec

Chercheur.euse principal.e
- Valérie S. Langlois (INRS)
Membres de l'équipe
- Isabelle Lavoie (INRS)
- Patrick Bergeron (Université Bishop's)
- Annie-Ève Gagnon (Agriculture et Agroalimentaire Canada)
- Thiago Gumiere (Université Laval)
- Ira Tanya Handa (UQAM)
- Jacynthe Masse (Agriculture et Agroalimentaire Canada)
- Lise Parent (Université TÉLUQ)
- Frédéric Pitre (Université de Montréal)
- Sébastien Sauvé (Université de Montréal)
Axes(s) de recherche
- Axe 1 - Alternatives aux pesticides de synthèse
- Axe 2 - Conservation et restauration de la santé des sols agricoles