Complété (2023‑2024)

CE PROJET EST FINANCÉ DANS LE CADRE DU PROGRAMME « PROJETS ÉMERGENTS DU RQRAD »

Originaire d’Asie, le scarabée japonais est désormais établi dans le sud du Québec où il s’attaque de plus en plus aux cultures de petits fruits. Il s’avère très difficile à contrôler par des méthodes alternatives aux pesticides de synthèse. À l’été 2023, nous avons réalisé des essais dans une culture de bleuets en corymbe pour évaluer si le recours aux pièges commerciaux, qui permettent de capturer de grandes quantités d’adultes des deux sexes, permet de réduire les populations du scarabée japonais et les dommages aux plants. Nous avons également évalué l’efficacité du piégeage massif sous filets d’exclusion et examiné comment ces deux techniques de lutte interfèrent avec l’activité de la mouche parasitoïde Istocheta aldrichi. Nos résultats suggèrent qu’en absence de filets d’exclusion, le déploiement de pièges à l’intérieur de la culture entraîne une augmentation des dommages aux fruits et de la défoliation via un effet de débordement sur les plants adjacents aux pièges. Sous filets d’exclusion, les dommages étaient limités et le piégeage massif s’est avéré efficace pour capturer une bonne partie des scarabées qui émergent du sol et qui ne peuvent être parasités par les populations naturelles d’I. aldrichi. À la lumière de ces résultats, davantage de travaux sont nécessaires afin de déterminer la densité optimale des pièges à déployer et leur disposition, dans la culture ou en périphérie, afin de réduire l’effet de débordement sur les plants. En marge de ce projet, nous avons également développé un piège avec réservoir modifié qui permet i) de capturer 2,4 fois plus de scarabées japonais, et ii) de préserver les scarabées parasités par I. aldrichi pour redistribuer le parasitoïde au champ (ou sous filets d’exclusion) en fin de saison.