Adoption de pratiques agricoles durables : obstacles et incitations
L’agriculture durable repose sur l’adoption de pratiques et de technologies pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Afin de garantir la viabilité des exploitations agricoles à court et à long terme, il est essentiel de mettre en place des indicateurs, des échéanciers et des politiques adaptés. Ces mesures doivent également renforcer la résilience des exploitations face aux défis croissants, tels que le changement climatique. La dimension temporelle de l’agriculture durable, tant présente que future, doit être prise en compte lors de l’élaboration des politiques. Des indicateurs permettant de mesurer le capital naturel de l’agriculture, tels que le sol, l’eau et la biodiversité, sont nécessaires pour préserver notre capacité de production.

Paul J. Thomassin
PhD, Professeur titulaire
McGill University
Paul J. Thomassin est professeur d’économie agricole à l’Université McGill. Il a obtenu son B.Sc. (Agr) de l’Université McGill et son M.S. et Ph.D. en économie agricole et des ressources de l’Université d’Hawaï. Ses domaines de recherche incluent l’économie agricole et environnementale, l’affectation des terres en agriculture, l’analyse macroéconomique des politiques alimentaires et agricoles, la sécurité alimentaire, le changement technologique et l’économie du changement climatique. Ses recherches comprennent des études à l’échelle de la ferme (microéconomique), régionale (méso) et macroéconomique. Il est membre du RQRAD et co-titulaire de l’axe 4 – socio-économique. Il est président du comité consultatif de l’Institut mondial pour l’économie des technologies agricoles à l’Université Harper Adams au Royaume-Uni. Le professeur Thomassin est membre du comité consultatif scientifique sur la durabilité des Producteurs laitiers du Canada. Auparavant, il a été directeur scientifique de la Gestion des gaz à effet de serre Canada, un réseau national de recherche SSHRC-BIOCAP étudiant les dimensions sociales de l’utilisation de la biosphère pour la gestion des gaz à effet de serre. Les projets de recherche actuels incluent les décisions d’adoption des producteurs laitiers pour atteindre les objectifs de carboneutralité, l’impact économique des technologies de sélection végétale et l’adoption de nouvelles variétés de légumineuses à l’échelle de la ferme et régionale, ainsi que l’impact économique des pathogènes alimentaires résistants aux antimicrobiens.